Maison village / Mont d'or / 200m²

Direction les Monts D’or où notre agence, DORGA – David Burles, se lance dans un défi. Ici, il est question de  « rénovation » en lien étroit avec le charme de cette maison de village, emblématique de la région. Un exercice que nous pratiquons rarement, mais qui n’a pas manqué de nous séduire. Le travail même des volumes, de la circulation, jusqu’à la décoration a laissé la parole au patrimoine, dans son expression la plus pure.
Dans le détail : Le changement de côté de l’entrée a donné naissance à l’extension cotée nord de 25m². Celle-ci marque un hall d’entrée tangible, un espace intermédiaire lié au parking, avec en prime un point de vue « belvédère » dominant le jardin et la vue. Le changement d’accès principal a imposé des modifications sur la cage d’escalier. Colonne vertébrale du lieu, elle était aveugle, offrant une masse opaque. Le parti pris a été d’ouvrir les volumes, de redonner une liaison verticale de 6 mètres d’envolée, entre le rez-de-chaussée et le rez-de-jardin, via cette structure métallique, ajourée de dalles et de garde-corps en verre. En d’autres termes, nous marchons dans le vide, contemplant à nos pieds les prémices de l’espace buanderie, bureaux- séjour- salle de jeux et chambre d’amis autonome en lien étroit avec l’espace outdoor. En levant les yeux, nous constatons que l’architecte d’intérieur a conservé le plancher en bois, liant les pièces de jour et de nuit, avec des poutres apparentes chaulées, à l’instar du plafond du salon. La maison a été décloisonnée, tout en conservant des pièces n’excédant pas plus de 35 m².
Au sein du living/salle à manger, l’épaisseur des murs, la sensation des pierres, révélées par l’encadrement des ouvertures, le coin cheminé ainsi que le volume cosy, accentuent ce sentiment de confort. Au cœur de cet espace de jour, nous jetons un regard sur la cuisine, forte du même esprit volumétrique. Via les ouvertures en façade ouest, un œil sur le jardin, la piscine. Et côté sud, une porte vitrée nous ouvre la voie vers une terrasse intermédiaire. La douceur de la décoration laisse carte blanche à l’architecture. Pour ce faire elle s’est dépouillée des éléments néo-classiques du XVIIIème siècle, dissimulant les pierres emblématiques de la bâtisse. Une vision cocon qui trouve son apogée au dernier étage, où l’espace nuit s’enveloppe de moquettes, de bois, divisé en deux entités bien distinctes, le coin enfant bénéficiant de sa salle de bains à partager et la master suite avec son dressing, son coin salon et sa salle d’eau agrémentée une douche à l’italienne digne de ce nom.